Pour marquer le 53e anniversaire de la Francophonie, la représentante personnelle du chef de l’Etat près la Francophonie, Bestine Kazadi, affirme, lors de son discours, que la langue française possède un potentiel à capitaliser pour la vitalité des relations avec la RDC. Elle soutient, par ailleurs, que cet anniversaire marque l’ambition d’une identité plurielle des pays francophones face à une mondialisation des enjeux culturels.

À l’occasion du 53e anniversaire de la Francophonie, Bestine Kazadi, représentante personnelle du chef de l’Etat Félix Tshisekedi près la Francophonie, fixe l’opinion sur les liens tissés entre la langue française et les langues maternelles du Congo. « Il va sans dire que fêter la Francophonie, c’est célébrer non seulement le français, mais aussi nos langues nationales et maternelles, ainsi que le projet ou les efforts de traduction dans ce plurilinguisme. », déclare madame Bestine, ce lundi 20 mars 2023, lors de son discours proféré à l’occasion de la cérémonie de la journée internationale de la francophonie, au Salon Rouge du Fleuve Congo.

Devant le ministre de l’Intégration régionale, du gouverneur de la ville de Kinshasa, du délégué de la Francophonie, du directeur national du comité des IXe Jeux de la Francophonie et autres membres participant à l’événement, la représentante du président de la République n’a pas tardé à rappeler les enjeux de la Francophonie et de la langue française : « L’heure ne se prête pas au discours, mais à reconnaître les potentiels que possèdent une langue, le français, d’unir des peuples à travers un espace de solidarité et de compréhension mutuelle ».

Et de soutenir, par ailleurs, que « si, d’une part, au niveau international, la Francophonie consiste à renforcer le français en tant qu’outil de communication et de vecteur culturel, d’autre part, au niveau national, il s’agit de favoriser la cohabitation du français avec toutes les langues des pays membres. Le français sert ainsi à nourrir la proximité des peuples dans l’espace francophone »

Le français, l’élément culturel

« 321 millions de francophones, des milliards de contenus culturels », tel est le thème international retenu et « la culture au cœur du projet francophone », le thème national retenu pour cette énième anniversaire de la Francophonie. Comprendre la Francophonie, c’est se forger une idée de ce qu’elle représente : elle est le symbole d’unification, d’harmonisation et de renforcement des cultures entre les pays qui se servent du français comme langue de communication, devenant par là un « vecteur de culture ».

La francophonie ne peut être appréhendée comme organisation. Elle va bien au-delà de cette conception : c’est un canal qui favorise l’échange des cultures, des mœurs, des tendances et des idéologies. En un mot, la Francophonie véhicule la culture, à travers le français qui en est l’élément culturel : « La culture est donc cette lumière traversant les frontières, dont l’expression touche les cœurs et les esprits, dans une cohésion transfrontalière et même plus, intercontinentale, c’est un pont unificateur », assure Bestine Kazadi.

Le 20 mars – activité organisée par le ministère de la Coopération régionale ayant la francophonie en charge – rappelle, de ce fait, ce pas franchi vers l’avenir, ce cap mis sur les relations solides qui existent entre la RDC, le plus grand pays francophone du monde et la Francophonie, la plus grande organisation francophone existant. Pour Bestine Kazadi, « le 20 mars est surtout l’occasion de réfléchir ensemble à un avenir commun reliant 5 continents à travers une coopération transversale construite dans une langue en partage au-delà des idéologies, des religions et des races ».

Avec les IXe Jeux qui se tiendront à Kinshasa, reconnaitre la RDC comme grand pays francophone dans le monde invite le peuple congolais à sortir de son ghetto et se mettre sur la scène en dévoilant ses inventions et ses talents, ce qui concours à promouvoir la culture congolaise.

L’avenir de la Francophonie se dessine à travers les liens qui se nouent entre elle et les pays membres. La RDC, qui fait partie intégrante de cette organisation, trace au moyen de sa culture, de sa population jeune et engagée, l’avenir des relations qu’elle entretient avec cette structure, surtout qu’elle est appelée à «exploiter, de manière pragmatique, ce levier qu’est la langue française comme accélérateur de politiques diplomatiques mutuellement avantageuses», conclut la représentante personnelle du chef de l’Etat. 

Journaliste d'investigation, licencié en sciences de l’information et de la communication. Spécialiste des questions politiques et judiciaires. Reporter à KinshasaTimes depuis 2020