Le développement africain est au cœur d’une révolution numérique passionnante, différente et de rupture, y compris dans le domaine critique de l’éducation. Le mois de mars sera marqué par un événement très attendu, organisé à l’Université du Rwanda. Il s’agit du premier sommet africain sur l’éducation, le premier, nous l’espérons, d’une longue série.

Les écoles et les établissements d’enseignement supérieur ne sont qu’un des secteurs dans lesquels les entreprises de télécommunications ouvrent la voie pour libérer le potentiel du continent, qui a été étouffé pendant des années par des infrastructures qui ont été laissées à l’abandon ou qui n’ont jamais existé.

Les progrès réalisés dans le domaine des communications numériques, tels que le déploiement des réseaux 4G, aident les Africains à franchir les étapes intermédiaires de leur développement et à profiter des avantages des dernières technologies. Pour reprendre les termes du magazine Inside Telecom : « En Afrique, les télécommunications jouent déjà un rôle fondamental dans la société africaine. Ce secteur a créé un circuit fermé de croissance économique et d’innovation. »
Le continent regorge de défis et d’opportunités et les entreprises de télécommunications, comme Airtel Africa Plc, cotée à Londres, jouent un rôle central pour les relever. Examinons quelques exemples.

Grâce à leur téléphone, les petits agriculteurs peuvent savoir combien ils devraient facturer pour leurs récoltes, et avec un taux de déscolarisation post-pandémie sub-saharienne de 31 %, l’apprentissage numérique a un rôle énorme à jouer.


L’exclusion financière est un problème majeur et de longue date en Afrique, tant pour les entreprises que pour les particuliers. De plus, c’est un problème qui a un impact sur l’égalité des sexes, les femmes étant exclues de manière disproportionnée du système financier.  Les services monétaires de notre secteur permettent à des millions de personnes d’accéder aux services financiers essentiels dont elles ont besoin pour réaliser leur potentiel et leurs aspirations.

Ensuite, il y a la fracture numérique. En avril 2022, le Carnegie Endowment estimait que seulement 33 % de la population africaine utilisait l’internet. En s’appuyant sur les bases de clientèle existantes, le secteur contribue à augmenter ce chiffre, permettant à de plus en plus d’Africains de bénéficier de la capacité de la technologie numérique, comme le dit le Carnegie Endowment, « à fournir des biens et des services dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la finance, du commerce, de la gouvernance et de l’agriculture ».

Une infrastructure de communication efficace, robuste et en expansion est essentielle pour rapprocher les entreprises et les clients, dans leur intérêt mutuel. Et les entreprises de télécommunications permettent cela, tout en veillant à ce que l’impact environnemental des activités soit réduit au minimum (conformément à notre engagement de parvenir à des émissions nettes de gaz à effet de serre avant l’échéance de 2050 fixée par l’Accord de Paris).

Tout cela est tout a fait dans l’intérêt de nos actionnaires au Royaume-Uni et à l’international, ainsi qu’à travers l’Afrique : selon les mots du président Sunil Bharti Mittal : « La durabilité et la rentabilité sont inextricablement liées ».
Traditionnellement, les institutions officielles de financement du développement ont joué un rôle de premier plan dans l’apport de capitaux à l’Afrique. Cette situation est en train de changer, avec l’intérêt croissant des investisseurs privés. Mais comme l’a noté la Banque mondiale en janvier 2022, en termes globaux, le marché des investissements « verts » en Afrique reste faible.

La Banque mondiale a nuancé cette évaluation en observant que « l’attraction d’investissements durables est un défi majeur pour la région pour plusieurs raisons. Premièrement, si le changement climatique et les risques physiques associés seront ressentis par tous les pays, certaines des températures les plus sévères sont prévues en Afrique subsaharienne. La région est également exposée directement et indirectement aux risques de transition liés au changement climatique, ce qui est amplifié par la dépendance de nombreuses économies, et de nombreux emplois, aux minéraux, à l’énergie et à l’exploitation minière. »
L’Afrique a reçu des milliards de dollars d’aide au cours des dernières décennies.

L’espérance de vie et la population ont toutes deux augmenté de manière spectaculaire, et la pauvreté absolue a diminué. Pourtant, l’augmentation du niveau de vie a été relativement faible, et peu de pays africains ont atteint la croissance économique rapide observée dans une grande partie de l’Asie.
Mais face à ces facteurs, il y a l’histoire convaincante de l’‘ « achat » de l’Afrique présentée par la croissance démographique fulgurante du continent, associée aux défis et aux opportunités que cela représente. Avec un taux de 2,7 %, l’expansion démographique annuelle dépasse celle des autres régions à croissance rapide, à savoir l’Asie du Sud (1,2 %) et l’Amérique latine (0,9 %). D’ici 2050, la population de l’Afrique devrait avoir doublé pour atteindre 2,5 milliards d’habitants.

Ces personnes sont de plus en plus susceptibles de vivre dans des zones urbaines. En effet, 43 % d’entre elles le font déjà, attirées par la perspective de meilleures possibilités économiques, un chiffre qui devrait atteindre 50 % d’ici 2040. Les améliorations de la gouvernance politique en Afrique laissent penser que cette tendance favorisera l’émergence d’une nouvelle classe moyenne.


La clé de l’apparition d’une telle classe est le secteur des télécommunications, avec sa capacité à stimuler l’adoption de technologies transformatrices et les services qu’elles offrent. Des entreprises telles qu’Airtel Africa sont donc absolument essentielles pour exploiter le potentiel de ce vaste continent, qui ne cesse de fasciner.

Licencié en Science de l’information et de la communication, Journaliste reporter culture général