Les chefs d’État de la communauté d’Afrique de l’est se sont réunis hier mercredi à Luanda en Angola autour du président João Laurenço pour discuter sur les possibilités d’un cessez-le-feu et un retour à la paix à l’est de la RDC.

Au cours de ce Mini-Sommet, les présidents Tshisekedi, Ndayishimiye, Lourenço, l’ancien président kényan Uhuru Kenyatta et le représentant du président rwandais Paul Kagame ont donné un ultimatum de 2 jours au M23 pour cesser les attaques contre les FARDC et la MONUSCO, mais aussi pour se retirer des zones qu’il occupe. En cas de refus, les militaires de la Force Régionale vont appliquer la force.

Mais le communiqué final de ce mini sommet nourrit des incertitudes au sein de l’opinion. d’aucuns s’interrogent que deviendront concrètement les éléments de la force régionale de l’EAC au cas où les rebelles du M23 acceptent de se retirer dans les zones qu’ils occupent ?

Agé d’une quarantaine d’années, un père de famille craint une montée d’insécurité dans le coin. «Une fois désarmé, où seront stockées leurs armes qui font peur aux Nations unies?» s’est-il interrogé. Pour lui, “si l’on ne sait pas ce que l’on va faire des armes de rebelles, cela va d’appuyer la criminalité urbaine dans la ville de Goma avec un mouvement incontrôlé des armes”dit-il. En ce qui concerne la Force régionale, cet habitant de Goma voit mal ces troupes quitter facilement le sol congolais.

«Nous voyons venir en masse sous prétexte qu’ils viennent pour nous aider à avoir la paix. Mais pour qu’ils partent, il y aura encore des manifestations et le soulèvement populaire.» a-t-il confié à kt.cd

Au-delà de ça, les chefs d’État ont annoncé la poursuite du déploiement complet de la Force régionale de l’EAC dans la région pour un retour effectif de la paix. Une proposition qui divise le commun de mortelle qui estime que ceci ne sera qu’un remplacement des troupes du M23 par les éléments de la force régionale de l’East african Community.

Dans ce même cadre, le déploiement des soldats a déjà débuté depuis le mois dernier. Une centaine de militaires venus du Kenya sont déjà visibles dans la ville de Goma et disent venir non pas pour combattre mais pour venir soutenir le processus politique et sécuriser principalement l’aéroport international de Goma.

Dans un audio devenu viral sur les réseaux sociaux, Willy Ngoma porte-parole de la rébellion du M23 affirme que son mouvement rejette en bloc toutes les résolutions de ce mini sommet de Luanda et refuse de céder les zones qu’ils contrôlent aux FARDC. Le M23 n’exige autre qu’un dialogue franc avec le gouvernement congolais.