Addis-Abeba, capitale éthiopienne et siège de l’Union Africaine, s’apprête à accueillir du samedi à dimanche 19 février, les dirigeants africains pour le 36e sommet de l’UA. Ce sommet va s’appesantir sur l’accélération de la zone libre-échange continental (Zlec).

Le président congolais Félix Tshisekedi qui séjourne déjà en Éthiopie, attend porter la voix de la République démocratique du Congo.

Pour l’économiste Al Kitenge, c’est une grande question qui traîne de longues années sous plusieurs appellations. « Mais aujourd’hui, le continent se rend compte qu’il a intérêt, pour survivre, de pouvoir parler d’un langage intelligent. Le continent se rend également compte qu’il faudrait qu’il se parle de plus en plus et qu’il ait un plan de résilience, de sorte qu’en cas de choc en dehors du continent, nous ne soyons pas victimes évidentes », confie-t-il dans une interview à kt.cd.

« Il est donc important que les gens se parlent pour être en mesure de déterminer son programme sur quinze ans qui va finalement consacrer un total espace de libre-échange comme il va se passer, qui va faire quoi, quelles sont les infrastructures de base dont on a besoin », poursuit-il.

Al Kitenge s’interroge également du rôle que doit jouer la RDC sur le plan continental. « Et ça, c’est bien-sûr la vision continentale et la vision congolaise », précise-t-il.

D’après cet spécialiste en économie , « il est important pour la RDC de se choisir d’abord son destin pour les 20, 30 prochaines années de sorte que l’intégration dans la zone économique de libre-échange continentale ne soit pas une espèce de consécration du succès des autres sur nous, qu’ils nous prennent pour un marché », martèle M. Kitenge.

La RDC, estime-t-il, doit avoir la capacité de pouvoir devenir le fournisseur des biens et services. « Ça veut dire que nous pouvons importer, mais nous devons être en mesure d’exporter », dit-il.

L’économiste Al Kitenge pense aussi que la stratégie de la transition énergétique de la République démocratique du Congo ne doit pas dépendre exclusivement de la vision continentale.

« Les atouts majeurs de la RDC, c’est d’être le fournisseur d’énergie électrique. C’est pour ça qu’on parle de grand Inga comme étant le projet continental. Nous devons avoir un chapitre national qui détermine comment nous industrialisons notre pays pour être en mesure de répondre au besoin du marché continental que nous devons être apte à saisir », conclut-il.

Licencié en Sciences de l’information et de la communication. Journaliste, rédacteur et reporter spécialiste des questions politiques. Journaliste spécialiste en culture et Fact-checker